Étudiants, nos futurs cadres et leur mobilité internationale diplômante

Les études supérieures forment les futurs bataillons des cadres africains. Intéressons-nous aujourd’hui sur ceux en mobilité d’étude (enseignement suivi hors de son pays). Les chiffres de l’UNESCO (2015) indique qu’un étudiant mobile sur dix dans le monde est Africain. Sur la totalité des étudiants en mobilité internationale, moins de 500 000 (432 589), 10 % sont issus du continent.

Pays d’origine des étudiants

Les étudiants  du Maghreb forment le contingent le plus important (21,6 %). Si nous additionnons les étudiants en mobilité du Maghreb, du Nigeria, du Cameroun, du Zimbabwe et du Kenya, nous avons face à nous  la moitié des étudiants en mobilité du continent.

Pays d’accueil des étudiants mobiles

Il est noté que la mobilité devient de plus en plus intracontinentale (21%), les étudiants apprécient l’Afrique du Sud, le Ghana, la Tunisie, le Maroc et depuis cette étude de 2015 de plus en plus le Sénégal.

  • Quelques chiffres par pays de 2015 :  le Lesotho (90 % des étudiants en mobilité restent sur le continent africains), le Swaziland (86 %), le Zimbabwe (72 %) et le Tchad (67 %).

Les pays d’Afrique qui bénéficient le plus de cette mobilité intracontinentale sont l’Afrique du Sud (39 %), le Ghana (20 %), le Maroc (8 %) et désormais la Tunisie (7 %), qui remonte de façon spectaculaire dans le classement des pays d’accueil des Africains, passant du 81e au 16e rang en trois ans.

99 % des Marocains, 98 % des Algériens et des Tunisiens, plus de 95 % des étudiants somaliens, soudanais, cap-verdiens, érythréens éthiopiens ou d’Afrique du Sud optent pour l’extérieur de l’Afrique. L’Europe décline, même si elle en attire encore 49 %. Les étudiants de confession musulmane sont fortement courtisés par le Moyen-Orient (Arabie saoudite et Émirats arabes unis) qui leur propose des bourses d’études islamiques. D’autres pays se positionnent ; la Chine est devenue un lieu d’étude rêvé pour les opportunités possibles dans les entreprises de la ChinAfrique ; la Turquie, l’Ukraine et l’Inde essaient d’attirer certains spécialistes.

Études choisies

Le coût des études hors de son pays pousse les étudiants à bien choisir leur cursus en terme de rentabilité rapide (poste permettant de rembourser a famille). 77% suivent enseignement universitaire, mais les écoles reconnues (d’ingénieurs, de management…) attirent de plus en plus. Mieux connues grâce à leurs filiales en Afrique, il devient « plus » de faire l’étude directement dans le pays d’origine de l’école jaugé plus « valorisable »

Conclusion

Il est intéressant que nos futurs cadres trouvent des études de qualité dans nos pays ; évidemment dans le cadre de nos croissances d’entreprise, la mondialisation est nécessaire, avoir des cadres formés à l’extérieur du continent devient (et deviendra) de plus en plus une nécessité.  Créer une cohésion entre ces deux publics est et sera au cœur de nos réussites de DRH. Comment intégrer ces jeunes diplômés qui ont pu et fait l’effort de quitter leur maison pour étudier ? Comment valoriser leurs études sans dévaloriser les méritants de notre territoire qui se sont battus pour se former dans nos structures nationales perfectibles ?

 

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